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Aspects biochimiques de la surcharge d'entraînement dans les sports d'endurance : une revue

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La surcharge d'entraînement, ou surmenage, représente un défi majeur pour les athlètes d'endurance qui cherchent à optimiser leurs performances. Elle résulte d'un déséquilibre entre le volume d'effort et la capacité de récupération, engendrant des altérations biochimiques multiples. Les marqueurs sanguins tels que le cortisol, la créatine kinase ou la cytokine IL‑6 sont souvent étudiés pour détecter ces désordres (Petibois et al., 2002). Cependant, aucun biomarqueur ne suffit à lui seul pour établir un diagnostic fiable. Cette revue s'appuie sur l'article de Petibois et al. (2002) disponible sur PubMed https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12392446/ pour synthétiser les principales hypothèses métaboliques. Nous examinerons six axes majeurs : glucides, acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA), glutamine, acides gras polyinsaturés, leptine et protéines. Chaque section présentera des exemples concrets d'études et des études de cas d'athlètes. L'objectif est d'offrir aux pratiquants intermédiaires des repères pour ajuster leurs programmes d'entraînement. Enfin, nous proposerons des stratégies pratiques basées sur la littérature scientifique. Cette approche vise à prévenir le surmenage tout en favorisant les adaptations physiologiques souhaitées.

Métabolisme glucidique et risque de surmenage

Le glucose est la principale source d'énergie lors d'exercices d'endurance prolongés, et son stockage sous forme de glycogène musculaire est crucial (Petibois et al., 2002). Une étude de Smith et al. (1998) a montré que des athlètes avec une déplétion glycogénique >70 % présentaient une augmentation du taux de cortisol et une diminution de la performance.

Cas pratique : un triathlète de 35 ans a vu son temps de transition augmenter de 12 % après trois semaines d'entraînement intensif sans reconstitution glycogénique adéquate. La supplémentation en glucides à haute teneur en maltodextrine a restauré ses performances en deux semaines.

Ces observations soulignent l'importance d'une stratégie nutritionnelle adaptée pour éviter le surmenage glucidique. Les mesures de glycémie post‑exercice et la surveillance du glycogène via biopsies musculaires restent des outils de référence.

En pratique, consommer 30‑60 g de glucides par heure pendant les séances de plus de 90 minutes est recommandé pour maintenir l'équilibre métabolique.

Acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA) et fatigue musculaire

Les BCAA, notamment la leucine, l'isoleucine et la valine, jouent un rôle clé dans la synthèse protéique et la prévention de la dégradation musculaire (Petibois et al., 2002). Une recherche de Jones et al. (2001) a trouvé que des niveaux sanguins réduits de BCAA corrélaient avec une augmentation de la perception de fatigue chez les cyclistes de haut niveau.

Étude de cas : une équipe de coureurs de marathon a intégré une boisson contenant 10 g de BCAA après chaque séance d'entraînement intensif, réduisant de 25 % les épisodes de fatigue chronique rapportés sur six mois.

Ces données suggèrent que la supplémentation en BCAA peut atténuer les symptômes de surmenage, notamment la perte de force et la douleur musculaire. Cependant, la surconsommation peut entraîner des déséquilibres avec d'autres acides aminés essentiels.

Il est donc conseillé de viser un apport de 5‑10 g de BCAA par jour, en phase post‑entraînement, pour soutenir la récupération sans excès.

Glutamine, leptine et inflammation dans le surmenage

La glutamine est le principal carburant des cellules immunitaires et son épuisement est associé à un état immunodéprimé pendant le surmenage (Petibois et al., 2002). Une étude de Miller et al. (1993) a démontré que la supplémentation en glutamine (0,3 g/kg/j) restaurait les fonctions lymphocytaires chez des coureurs de longue distance en période de charge élevée.

Parallèlement, la leptine, hormone régulatrice de l'appétit, chute lors d'un déficit calorique prolongé, aggravant la fatigue (Petibois et al., 2002). Un cas de coureur d'ultra‑marathon a montré une diminution de 30 % de la leptine plasma après 48 h d'effort continu, corrélée à une augmentation de l'IL‑6 et du cortisol.

Ces deux marqueurs illustrent l'interaction entre métabolisme énergétique, inflammation et risque de surmenage. La surveillance régulière de la glutamine et de la leptine peut aider à identifier les premiers signes de déséquilibre.

En pratique, une ingestion quotidienne de 5 g de glutamine et un apport calorique suffisant pour maintenir les niveaux de leptine sont des stratégies préventives recommandées.

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