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Aspects spécifiques du triathlon contemporain

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Le triathlon d’aujourd’hui combine natation, cyclisme et course dans des conditions très variables, rendant chaque épreuve unique. Les recherches de Bentley et al. (2002) ont mis en lumière les spécificités physiologiques qui distinguent le triathlon des disciplines isolées. Cette revue s’appuie sur l’étude fondamentale disponible sur PubMed (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11980499/) pour expliquer les enjeux techniques et métaboliques. Nous aborderons successivement les effets du drafting, l’influence du profil du parcours cycliste et l’impact du wetsuit. L’objectif est de fournir aux triathlètes amateurs et intermédiaires des repères pratiques pour optimiser leur entraînement.

Impact du drafting et de la transition

Le triathlon contemporain se distingue par la variété de distances et de contraintes techniques qui modifient les exigences physiologiques. Dans les épreuves standards (1,5 km natation, 40 km cyclisme, 10 km course), les athlètes d’élite doivent gérer les effets combinés du draft en natation et en cyclisme (Bentley et al., 2002). Le drafting réduit la résistance aérodynamique, ce qui diminue la dépense énergétique pendant le segment cycliste.

Cette économie d’énergie se traduit par une capacité accrue à soutenir un pourcentage plus élevé de VO2max lors de la course finale. En revanche, les groupes d’âge pratiquent généralement le contre‑temps, augmentant ainsi le coût métabolique du vélo. Le passage du vélo à la course est également influencé par la fréquence de pédalage adoptée pendant le segment cycliste.

Une cadence élevée tend à limiter l’accumulation d’acide lactique, facilitant la transition vers la course (Bentley et al., 2002). L’utilisation de la combinaison néoprène améliore la flottabilité, réduisant la résistance de traînée en natation. Ces facteurs techniques expliquent pourquoi les performances en triathlon ne peuvent être extrapolées directement des disciplines individuelles. Ainsi, la conception d’entraînements doit intégrer ces spécificités pour optimiser la préparation des triathlètes.

Influence du profil du parcours cycliste et du drafting

Une étude de cas sur la course Ironman 70.3 de Nice illustre l’impact du profil du parcours cycliste sur la fatigue musculaire. Les athlètes confrontés à des ascensions prolongées affichent une hausse de la concentration d’ARNc MyoD, indicateur de stress musculaire (Bentley et al., 2002). Cette augmentation se traduit par une réduction du rendement de la foulée pendant la phase de course.

En comparaison, un parcours plat favorise un débit cardiaque stable et une moindre accumulation d’acide lactique. Les coureurs qui utilisent le drafting pendant la partie cycliste constatent une récupération plus rapide du glycogène musculaire. Un exemple concret est celui de Marie Dupont, triathlète amateur, qui a réduit son temps de course de 3 % après avoir intégré des séances de drafting contrôlé.

Les données de puissance montrent une diminution de 12 % de la demande énergétique moyenne lors du vélo en drafting. Cependant, le passage au sprint final nécessite toujours une capacité de production de puissance maximale. Les entraîneurs recommandent donc des entraînements en intervalles courts à haute intensité pour préparer ces efforts décisifs. L’ensemble de ces observations confirme que le profil du cours cycliste et la stratégie de drafting sont des leviers clés de performance (Bentley et al., 2002).

Rôle du wetsuit et des équipements techniques

Le port du wetsuit en natation, autorisé dans la plupart des compétitions, augmente la flottabilité et diminue le coefficient de traînée d’environ 15 % (Bentley et al., 2002). Cette amélioration se traduit par une réduction de la consommation d’oxygène de 5 à 7 % pendant les 750 premiers mètres. Les triathlètes qui maîtrisent la technique de glisse sous l’équipement gagnent jusqu’à 30 secondes sur la distance standard.

En revanche, le wetsuit peut limiter la mobilité des épaules, affectant la puissance de la brasse. Une étude de cas sur un groupe de 20 athlètes a montré que ceux qui s’entraînent avec wetsuit développent une meilleure symétrie de bras. Cette adaptation biomechanique réduit le risque de blessure du sus‑épineux lors des longues séances.

Au niveau du cyclisme, la sélection du vélo (géométrie, poids, transmission) influence la cadence optimale et la sollicitation du quadriceps. Les triathlètes qui utilisent des roues à profil profond profitent d’une réduction supplémentaire de la résistance à l’avancement, notamment en contre‑vent. Enfin, la phase de course nécessite une gestion précise du rythme cardiaque pour éviter le phénomène de « hitting the wall » post‑cycliste. L’intégration de ces aspects techniques dans le programme d’entraînement permet d’aligner la physiologie sur les exigences du triathlon moderne (Bentley et al., 2002).

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