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Pourquoi les hommes courent plus vite que les femmes ?

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La différence de vitesse entre hommes et femmes dans la course à pied est souvent observée, que ce soit sur 100 m ou sur marathon. Ce phénomène résulte d'une combinaison complexe de facteurs biologiques, hormonaux et socioculturels. Comprendre ces mécanismes permet d'adapter les programmes d'entraînement et de réduire les écarts de performance.

Dans cet article, nous décortiquons les principales raisons qui expliquent pourquoi les hommes sont, en moyenne, plus rapides que les femmes.

Différences physiologiques

Les hommes possèdent généralement une masse musculaire totale plus élevée que les femmes, ce qui augmente leur capacité à produire de la force propulsive.

Leur proportion de fibres musculaires de type II, dites « rapides », est supérieure, favorisant des efforts explosifs et une meilleure vitesse maximale.

De plus, le volume cardiaque et la capacité d'éjection systolique sont plus importants chez les hommes, permettant un débit sanguin plus élevé pendant l'effort.

Ces caractéristiques entraînent un transport d'oxygène plus efficace, mesuré par la VO2max, qui est en moyenne 10 à 12 % supérieur chez les hommes.

La surface pulmonaire est également plus grande, facilitant l'absorption d'oxygène.

Les hommes ont un taux de hématocrite plus élevé, ce qui signifie une plus grande concentration de globules rouges pour le transport de l'oxygène.

Ces différences se traduisent par une puissance aérobie maximale supérieure.

En course de fond, cette puissance supplémentaire se reflète par des temps plus courts sur les mêmes distances.

Enfin, la densité osseuse plus élevée des hommes contribue à une meilleure transmission de la force vers le sol.

Facteurs hormonaux et musculaires

La testostérone, hormone anabolisante dominante chez les hommes, stimule la synthèse protéique et la croissance musculaire.

Chez les femmes, les niveaux d'œstrogènes favorisent une plus grande proportion de tissu adipeux et une répartition différente de la masse maigre.

Cette différence hormonale influence la capacité à développer la force maximale et la puissance explosive.

Des études montrent que la supplémentation en testostérone augmente la VO2max et la puissance maximale chez les athlètes masculins.

Parallèlement, les cycles menstruels peuvent entraîner des fluctuations de la performance chez les femmes, notamment une diminution de la force pendant la phase lutéale.

Les recherches de Tenforde et al. (2019) indiquent que les variations hormonales affectent la récupération musculaire.

En outre, les hommes ont généralement un rapport plus élevé de muscles du tronc à la taille, améliorant la stabilité et l'efficacité de la foulée.

Ces facteurs combinés permettent aux hommes de maintenir une cadence plus élevée sur de longues distances.

Les différences hormonales expliquent également la plus grande capacité des hommes à supporter des charges d'entraînement intensives sans surmenage.

Entraînement, technique et socioculture

Historiquement, les hommes ont eu plus d'opportunités d'accès à des programmes d'entraînement avancés et à des compétitions de haut niveau.

Cela a conduit à une accumulation de connaissances techniques spécifiques au genre masculin, comme le travail de force ciblé sur les membres inférieurs.

Les femmes, quant à elles, ont longtemps fait face à des préjugés limitant leur participation à la course, ce qui a retardé le développement de protocoles d'entraînement optimisés.

Les études de McKay et al. (2021) montrent que lorsque les femmes suivent les mêmes programmes de haute intensité que les hommes, leurs gains en VO2max sont comparables.

De plus, la biomécanique de la foulée diffère légèrement : les femmes ont tendance à avoir une fréquence de pas plus élevée et une longueur de foulée plus courte, influençant la vitesse maximale.

Des entraînements spécifiques, comme le travail de pliométrie, peuvent réduire cet écart en augmentant la puissance de poussée.

La nutrition joue également un rôle : les besoins en fer sont plus élevés chez les femmes, et une carence peut limiter la performance aérobie.

En conclusion, les différences de vitesse entre hommes et femmes résultent d'une interaction entre facteurs biologiques, hormonaux et socioculturels.

Sources : Joyner et al., 2017; Tenforde et al., 2019; McKay et al., 2021; World Athletics, 2023.

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