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Aspects cardiovasculaires de la course à pied

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La course à pied est l’une des activités d’endurance les plus accessibles et étudiées. Elle sollicite fortement le système cardiovasculaire, entraînant des adaptations physiologiques importantes. Ces adaptations peuvent améliorer la performance et la santé, mais elles peuvent aussi masquer des pathologies sous-jacentes. Dans cet article, nous explorerons la physiologie du cœur chez le coureur, les effets sur les facteurs de risque coronariens, ainsi que les stratégies de dépistage. Les données proviennent notamment d’une revue classique de JD Cantwell (1985) disponible sur PubMed : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3902253/.

Physiologie du cœur chez le coureur

Les coureurs d’endurance développent un cœur plus volumineux, notamment une hypertrophie concentrique du ventricule gauche, ce qui augmente le volume d’éjection systolique (Cantwell 1985). Cette adaptation, appelée « cœur d’athlète », se traduit par une fréquence cardiaque au repos souvent inférieure à 50 bpm chez les pratiquants réguliers. La capacité maximale d’oxygène (VO2max) augmente proportionnellement à l’efficience cardiaque, pouvant dépasser 70 ml·kg⁻¹·min⁻¹ chez les élites.

Sur le plan métabolique, la course utilise d’abord les acides gras puis les glucides, favorisant une meilleure utilisation des substrats énergétiques. L’augmentation du débit sanguin coronarien pendant l’effort stimule la néovascularisation et améliore la fonction endothéliale.

Des études d’échocardiographie ont montré que les coureurs de longue distance ont des parois ventriculaires plus épaisses sans signe de dysfonction diastolique, contrairement à ce qui était autrefois perçu comme pathologique.

Effets sur les facteurs de risque coronariens

La pratique régulière de la course à pied réduit la pression artérielle systolique et diastolique, contribuant à la prévention de l’hypertension. Elle améliore le profil lipidique en augmentant le HDL et en diminuant le LDL, comme le démontrent plusieurs méta‑analyses récentes. La sensibilité à l’insuline s’accroît, limitant le risque de diabète de type 2.

Un exemple de bénéfice est le cas de Marie, 45 ans, qui a vu son cholestérol total passer de 240 mg/dL à 180 mg/dL après six mois de course à raison de trois séances hebdomadaires. De même, les marqueurs inflammatoires comme la CRP diminuent avec l’entraînement aérobie continu.

Ces effets combinés expliquent la corrélation observée entre l’endurance prolongée et la réduction des décès coronariens, comme indiqué dans la revue de Cantwell (1985).

Screening et pathologies chez les coureurs

Malgré leurs cœurs en bonne forme, les coureurs ne sont pas immunisés contre les cardiopathies, notamment les cardiomyopathies hypertrophiques. Le dépistage repose sur un examen clinique, un électrocardiogramme de repos et, si indiqué, une échocardiographie. Chez les athlètes de moyenne à grande âge, le test d’effort sur tapis roulant aide à identifier les signes d’ischémie silencieuse.

Un cas illustratif est celui de Julien, 38 ans, coureur de semi‑marathon, qui a présenté une syncope lors d’une compétition ; le test d’effort a révélé une sténose coronarienne nécessitant une angioplastie. La littérature souligne que le « cœur d’athlète » peut parfois être confondu avec une cardiomyopathie dilatée, d’où l’importance d’interpréter les données d’imagerie avec prudence.

En conclusion, un suivi médical régulier, incluant le dépistage des anomalies cardiaques, est essentiel pour maximiser les bénéfices de la course tout en limitant les risques, comme le rappelle Cantwell (1985) et les recommandations actuelles.

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